Historiquement, la ville de Dijon a joué un rôle pionnier dans la construction de l'amitié entre la France et les villes de l'Est (Allemagne, Balkans, Russie). Positionnée au cœur de l'axe ferroviaire à grande vitesse Rhin-Rhône et partenaire de nombreuses villes d'Europe centrale orientale et balkanique, Dijon a naturellement vocation à être une "Porte de l'Est".
Années 1950 : le chanoine Kir multiplie les jumelages
Nous sommes dans les années 1950, dans une Europe déchirée par la guerre et les conflits. Rétablir une paix durable sur le continent est alors une priorité. Les années qui suivent la Seconde Guerre Mondiale voient fleurir les jumelages. Dijon sera une ville pionnière, sous l'impulsion de son maire, le charismatique Félix Kir, multipliant les jumelages autour des valeurs de réconciliation et d'amitié entre les peuples.
La première coopération franco-russe
Très vite, l'accent est porté sur les villes de l'Est. Dès 1953, Dijon noue des liens étroits avec la ville allemande de Mayence. En 1958, la capitale de la Rhénanie-Palatinat et la capitale de Bourgogne signent leur première convention de jumelage. En 1959, Dijon défraie la chronique, en pleine Guerre Froide, en signant une convention de coopération avec la russe Stalingrad (l'actuelle Volgograd). C'est le tout premier jumelage de l'histoire de la coopération franco-russe. La ville entend ainsi "travailler à la création d'un climat de paix" et entamer une coopération Est-Ouest.
Les liens avec l'Europe centrale, orientale et balkanique
Dijon compte parmi ses partenaires de nombreuses villes issues des pays de d'Europe centrale, orientale et balkanique.
Plus de 60 ans d'amitié franco-allemande
Chaque année au mois de juin, la maison de Rhénanie-Palatinat à Dijon organise "Was ist das rue Buffon?" sa grande fête de printemps. Dans une ambiance festive, l'organisme célèbre ainsi plus de 60 ans d'amitié franco-allemande entre Dijon et Mayence, entre la Bourgogne et la Rhénanie-Palatinat.
Domiciliée à Dijon depuis 1996, la maison de Rhénanie-Palatinat assure la promotion de l'enseignement de l'allemand en Bourgogne Franche-Comté, travaille aux côtés des entreprises qui souhaitent exporter voire s'implanter outre-Rhin et abrite une médiathèque composée d'ouvrages et de films en langue allemande.
Ouverte dès 1920 à Dijon, la section tchèque du lycée Carnot constitue l'un des piliers de la coopération franco-tchèque. En dépit de fermetures intermittentes provoquées par la Seconde Guerre Mondiale, puis par la période communiste, les liens ont perduré entre Dijon et la République Tchèque. Une vingtaine d'élèves tchèques sont accueillis chaque année. Ils suivent un cursus en français, de la seconde à la terminale. Logés à l'internat du lycée Carnot, les élèves tchèques passent les week-ends au sein de familles dijonnaises : une source d'échanges culturels inépuisables !
L'institut d'études politiques de Paris a implanté, à Dijon, son antenne dédiée à l'Europe centrale et orientale. Le campus européen de Sciences Po propose un cursus de 1er cycle général et pluridisciplinaire en sciences sociales, avec un accent sur les défis de l’Union européenne d’aujourd’hui, les particularités des pays d’Europe centrale et orientale, la question des frontières et voisinages de l’Union européenne et des pays actuellement candidats.
La moitié des étudiants de ce campus international sont originaires de l'Europe centrale et orientale. Outre l’anglais qui est obligatoire, les étudiants peuvent apprendre ou poursuivre leur apprentissage des langues suivantes : allemand, espagnol, italien (avec une initiation au roumain en parallèle), hongrois, polonais, russe, tchèque.
Plus d'information sur la section tchèque de Dijon sur le site de
Siences PO de Dijon
Photo de groupe des étudiants de Sciences Po à Dijon, dans l'enceinte du campus.
L'association Bourgogne-Balkans Express
Créée en 2006, l'association Bourgogne-Balkans Express se compose essentiellement d'étudiants du campus de Sciences Po Paris (basé à Dijon). L'association a pour objectif de promouvoir les liens entre les pays des Balkans et l'Union européenne.
Chaque année, entre 3000 et 4000 étudiants internationaux fréquentent les établissements d'enseignement supérieur dijonnais sur un effectif total de 30 000 étudiants.
Médecine, pharmacie, droit, lettres, sciences humaines, économie, biologie, sciences du goût, de la vigne et du vin… Ils sont plus de 34 000 étudiants, dont les deux tiers à l’université de Bourgogne, à suivre leurs études supérieures dans la métropole dijonnaise.